Des mini-entrepôts, surnommés « dark stores », envahissent discrètement les espaces commerciaux urbains.
Au cours de l’année écoulée, les villes américaines et européennes ont connu une augmentation rapide du nombre de ‘dark stores’, des mini-entrepôts remplis de produits d’épicerie à livrer en 10 à 15 minutes ou moins. Exploités par des start-ups bien financées telles que Getir, Gopuff, Jokr et Gorillas, les dark stores dévorent discrètement les espaces de vente au détail, les transformant en centres de distribution fermés au public avec un personnel minimal.
Des dizaines de dark stores qui fleurissent
La pandémie a mis en évidence l’intérêt de confier à un étranger le soin de faire le travail à votre place, même si c’est payant. Si certains trouvent cela plus pratique, d’autres n’ont pas le choix en raison d’une maladie chronique ou permanente. D’ailleurs, c’est ce qui a poussé les chaînes à trouver rapidement des solutions d’automatisation et d’exécution. Avec des frais de livraison faibles ou nuls, la commodité est époustouflante.
Ces dark stores toutes neuves placent de plus en plus des publicités dans le métro ou sur les bus, à grand renfort d’affiches. Ce qui prouve que des dizaines de nouveaux « magasins » ouvrent maintenant chaque semaine. Au point qu’une concurrence féroce a commencé entre les différentes enseignes qui se sont lancées il y a moins d’un an. Désormais, Flink, Gorillas, Cajoo, Kol, Getir ou Dija s’efforcent de capter le plus de clients possibles, chacune pour leur propre compte.
« La livraison en quinze minutes change la façon dont vous faites vos courses », explique Zachary Dennett, de JOKR, à Grocery Dive. « Les clients nous essaient d’abord parce qu’ils ont oublié un ingrédient. Puis ils nous utilisent le lendemain soir pour tous les ingrédients de leur dîner. »
Des entrepôts qui font débat dans les villes
Incontestablement, cette formule séduit de plus en plus, surtout dans les grandes villes. Nous sommes plus nombreux à passer plus de temps à la maison et à nous sentir moins enclins à sortir de chez nous pour faire des courses comme l’épicerie. Faire ses courses en ligne entre deux appels vidéo est donc très pratique pour un nombre croissant de personnes.
Ces entrepôts font débat, et certains maires les refusent, pour éviter de dénaturer les cœurs des villes.
À ce jour, ce nouveau secteur commercial aurait engrangé plus de 2 milliards d’euros, levés depuis le début de l’année. Ainsi, il représente désormais une réelle menace pour la grande distribution traditionnelle. D’ailleurs, celle-ci s’inquiète maintenant de la forte prolifération des dark stores: Les dark stores pourraient-ils bien devenir des installations permanentes pour servir les clients dans un avenir plus proche que l’on pense ?